Dès 13h00 | Ouverture Officielle de la 48ème édition du Festival du Film des Diablerets
Réalisateur : Frédéric Favre (Suisse), 106’
Le cinéaste Frédéric Favre suit trois skieurs qui se préparent pour la Patrouille des Glaciers, l’une des épreuves les plus dures des Alpes suisses. Florence veut faire la course en mémoire de son père. Guillaume est un compétiteur chevronné qui peine à concilier vie de famille, travail et passion. Antoine est en cure de désintoxication. En se préparant à concourir, il veut montrer qu’il n’est pas qu’un moins que rien.
*Âge légal 6 ans, suggéré (12)
*Entrée gratuite
Regard sur la Patrouille des Glaciers, débat public avec les protagonistes
Alan Roura sera présent en compagnie de Stève Ravussin qui évoquera son périple avec Mike Horn et le Pangaea sur les rives glacées de l’Antarctique.
Réalisateur: Dominique Gabrieli (Suisse), 60’
Alan Roura a le sens de la mer mais aussi celui du verbe. A 23 ans, et après avoir passé la majeure partie de son enfance sur la mer, le Genevois veut faire partie des marins au long cours. Avec ses qualités, il a réussi à réaliser son projet en un temps record: participer au Vendée Globe 2016-2017, le tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. Les chances qu’on lui accordait de réaliser son rêve étaient réduites. Et celles qu’il rallie l’arrivée aux Sables-d’Olonne encore moins. Au départ de la course, le 6 novembre 2016, il n’avait même pas bouclé son budget, le plus petit de l’épreuve. Et il disposait d’un des bateaux les moins performants de la compétition, un monocoque datant de 1997 et rebaptisé La Fabrique, du nom de son sponsor principal. Au final, le 20 février 2017, après avoir navigué durant 105 jours, 20 heures et 11 minutes et parcouru 28 359 milles nautiques, soit 52 521 km, le benjamin de l’épreuve a terminé à la 12e position sur 29 skippers au départ. Alan Roura nous fait vivre ses émotions et sa lutte contre les éléments. A sa manière, avec générosité et enthousiasme, avec humilité et une grande simplicité. Comme lorsqu’il évoque la rencontre de son bateau avec un OFNI (objet flottant non identifié), son découragement, puis sa volonté de sauver son bateau et sa peau. Le Genevois est ainsi: il fait tout avec sérieux mais sans se prendre au sérieux. Un état d’esprit contagieux.
*Âge légal 6 ans, suggéré (12)
Réalisateur Christophe Raylat (France), 45′
Stupeur dimanche matin 30 avril 2017. La funeste nouvelle fait le tour de la planète en quelques minutes. Ueli Steck a perdu la vie en chutant lors d’un entraînement sur les flancs du Nuptse, sommet voisin de l’Everest. Le Bernois se préparait à l’ascension du plus haut sommet de la planète par un itinéraire difficile. Puis il voulait marquer l’Histoire en enchaînant avec le Lhotse, autre 8000 de l’autre côté du col sud de l’Everest. Les hommages ont aussitôt salué l’alpiniste d’exception. Un alpiniste controversé aussi. Certains voyaient dans ses ascensions des « œuvres d’art » ; d’autres mettaient en doute quelques-uns de ses exploits qu’il refusait obstinément de documenter, ce qui semble indéfendable à l’ère du GPS. Le Bernois ne laissait personne indifférent. Il suscitait beaucoup d’admiration ; il dérangeait aussi. Les images spectaculaires le montrant survoler la face nord de l’Eiger ont donné une dimension nouvelle à l’alpinisme. Un sentiment d’étrangeté saisissait le témoin de ces exploits surréalistes. Surnommé la « Machine suisse », Ueli Steck semblait immortel. A l’aisance technique il alliait la rapidité. C’était sa valeur ajoutée. Le géant de l’himalayisme, Reinhold Messner, souligne la singularité du Suisse : « Ueli a fait de l’alpinisme le terrain de la performance sportive. Pour la condition physique, il a dépassé tout ce qui avait été accompli avant lui. » Evoluant en solo, le plus léger possible, donc sans matériel pour s’assurer, l’alpiniste prenait tous les risques. Un faux pas et c’était la chute, la mort assurée. « Je suis le seul à savoir si les risques que je prends sont démesurés par rapport à mes capacités », répétait l’alpiniste. Il avait apprivoisé l’idée qu’un accident pouvait l’anéantir. « Peu de gens comprennent ce que je fais. » L’extraterrestre ajoutait : « Moi je sais ce que je fais. La montagne me rend trop heureux. »
*Âge légal 6 ans, suggéré (12)
Remise du Mérite alpin à titre posthume
Un tour complet sous régie suisse
33 000 kilomètres parcourus, 25 000 échantillons prélevés, 90 sondes atmosphériques lâchées dans le ciel : l’expédition circumpolaire antarctique (ACE) a fait fort lors de son tour complet du continent blanc, de décembre 2016 à mars 2017. Ce projet était mené par le Swiss Polar Institute (SPI) de l’EPFL. Les chercheurs vont maintenant valoriser les trésors ramenés de cette aventure à bord du navire russe Akademik Treshnikov. Personne n’avait jusqu’ici mené simultanément des travaux scientifiques terrestres, marins et atmosphériques sur un tour complet de l’Antarctique. C’est la plus-value majeure apportée par ACE. L’enjeu est de la première importance. L’océan Austral, plus grand puits la compréhension du climat. Or, depuis des années, on y constate de nombreux dérèglements. La température de l’atmosphère augmente, les glaciers se retirent, les régimes de vent changent, tout comme la pluviométrie. Pour l’occasion, la Suisse, via l’EPFL, a réussi à fédérer les meilleurs chercheurs polaires du monde. Elle s’est appuyée sur sa longue tradition de recherche en glaciologie, en environnement et en climatologie. ACE a produit un effet d’aimant et d’entraînement, prouvant que la magie des pôles opère toujours.
*Âge légal 0 ans, suggéré (12)
Réalisateur : Luc Jacquet (France), 90’
Près de douze ans après La marche de l’empereur, le réalisateur oscarisé Luc Jacquet retourne en Antarctique. Pour la première fois une équipe artistique capte durant quarante-cinq jours, avec du matériel et des techniques perfectionnés, l’extraordinaire biodiversité terrestre et sous-marine du continent blanc. Le réalisateur est accompagné par deux photographes exceptionnels. Sous la glace, Laurent Ballesta, photographe plongeur et biologiste marin, réalise un défi technique et humain à des profondeurs en atteignant une biodiversité méconnue à des profondeurs inexplorées. Sur la banquise, Vincent Munier, photographe des extrêmes, témoigne de la vie animale en Terre-Adélie.
*Âge légal 0 ans, suggéré (8)
La projection d’«Antarctica!» sera suivie d’un débat et de la présentation d’un livre qui relate l’expédition.
Salle A
Réalisateur Fabrice Marinoni (France), 26′
En présence de Dominique Benassi
Dominique Benassi ou un portrait en action d’un triathlète handisport,11 fois champion du monde de la spécialité. L’après-midi est consacré à tous ceux qui sont victimes d’un handicap et parviennent à faire de leur vie une réussite à l’égal des bien portants. Citons Dominique Benassi ou Frank Bruno, créateurs de l’association Bout de Vie Des leçons venant de ceux qui vivent, malgré tout, debout et partagent avec d’autres la force de vaincre ce qui aurait pu apparaître comme un malheur en leur donnant des outils d’intégration, d’adaptation, de valorisation de leur potentiel.
*Âge légal 6 ans, suggéré (8)
Salle B
Réalisateur : Erik Lapied (France), 70’
Colin a 9 ans, c’est un petit citadin comme les autres. Le métier de ses grands-parents, cinéastes animaliers, le fascine. Qu’il neige ou qu’il vente, ils sont là-haut pour pister les animaux de la montagne, chamois, lièvres variables, tétras-lyres, marmottes, bouquetins. Pendant trois ans, à chaque jour.
*Âge légal 0 ans, suggéré (6)
De Sona (Ethiopie) aux Diablerets
C’est une tradition du FIFAD que de consacrer un après-midi à la situation des paysans de montagne. Les grimpeurs les rencontrent sur leur chemin d’ascension sans les voir. Et pourtant leur situation est parfois très préoccupante. Pourquoi certains agriculteurs de chez nous vont-ils jusqu’à choisir la mort? Comment leur apporter le soutien, l’aide et le secours dont ils auraient besoin. Et ailleurs? Comment les choses se passent-elles? Embryons de réponses avec trois films.
Réalisateur : Manuel Lobmaire (Suisse), 88’
Armés d’une caméra et d’un enthousiasme débordant, deux amis d’enfance décident de tenter une aventure, celle de passer l’été à l’alpage. Histoire de raviver leur amitié et de vivre au contact de la nature. Mais l’alpage est un environnement hostile et s’occuper du bétail tourne au cauchemar. Pour couronner le tout, les deux amis se déchirent pour les beaux yeux d’une jolie bergère. C’est la chronique d’un échec mâtiné d’humour.
*Âge légal 12 ans, suggéré (12)
Réalisateur : Lionel Charlet (Suisse), 20’
Lionel Charlet a parcouru pendant des mois le massif des Diablerets pour recueillir le témoignage des derniers paysans travaillant à l’ancienne. Il en tire une oeuvre poétique et profonde.
*Âge légal 0 ans, suggéré (8)
Réalisateur: Hervé Doulat (France/Suisse), 26′
Des images originales tournées pour le FIFAD 2017 à Sona, bourgade agricole située à une altitude de 3500 m sur un plateau vallonné bordant le Simien Moutains National Park en Ethiopie. C’est lors d’un trekking dans ces montagnes qu’Eric Collet et Hervé Doulat se sont rencontrés. Ils ont eu un coup de coeur pour cette région de quelque 10 000 habitants vivant de l’agriculture dans une grande pauvreté et dans des conditions climatiques difficiles. Nos deux voyageurs décident de s’engager et créent la Fondation Children in the Cloud afin de soutenir l’éducation des enfants de cette population à ressources limitées et exclue de toute forme de développement et d’aide économiques.
*Âge légal 0 ans, suggéré (8)
Démonstration de wingsuit par Géraldine Fasnacht
Sophie Lavaud et Géraldine Fasnacht sont deux femmes audacieuses, déterminées, qui prennent des risques et cherchent constamment à se dépasser. Le FIFAD a souhaité les réunir afin de comprendre leurs motivations. Où puisent elles l’énergie nécessaire à leurs exploits? Où trouvent-elles la lucidité pour prendre la bonne décision? Poursuivre ou renoncer. Leurs témoignages s’appuieront sur deux films.
Réalisateur : François Damilano (Suisse), 52’
Sophie Lavaud fait partie de cette étonnante famille de collectionneurs des sommets de plus de 8000 mètres. Sur les 14 de la planète, elle en a déjà gravi 5. En 2016 avec le réalisateur François Damilano, elle s’attaque au redouté K2 situé aux confins du Pakistan et de la Chine. Le film confronte le poids du hasard à l’abnégation nécessaire aux grimpeurs pour fouler quelques instants les plus hauts sommets.
*Âge légal 6 ans suggéré (12)
Réalisateur : Philippe Woodti (Suisse), 28’
Géraldine Fasnacht, sportive de très haut niveau, pratique le snowboard freeride, le base jump et le vol en wingsuit. Son credo: «Nulle réussite de grands exploits ne doit être soumise à de trop fortes pressions de risques.» Elle participe à la publication du Monde des femmes suisses faite par WaW (Association Women in the Action World Wide).
*Âge légal 6 ans suggéré (12)
Réalisateur : Mathieu Wenger (Suisse), 60’
Nicolas Reymond est fustier (constructeur de maisons en rondins), guide de montagne et cinéaste animalier. Depuis dix ans, il passe six mois sur douze seul en Alaska. Avec une grande ténacité et beaucoup d’ingéniosité, il a construit trois cabanes en rondins au bord d’un lac magnifique. Est-il un anachorète, un moine, cherche-t-il à renoncer au monde? Est-il là par choix ou par obligation? Le personnage est étonnant de vitalité.
*Âge légal 0 ans suggéré (8)
Ouvrages textes écrits
Le dragon du Muveran, de Marc Voltenauer, Ed. Plaisir de lire
Etoile de mère, de Michel Vogler, Ed. de l’Aire
A la verticale de soi, de Stéphanie Bodet Guérin, Ed. Paulsen
Que la montagne est belle, d’Odette Bernezat, Ed. Glénat
La montagne rouge d’Olivier Truc, Ed. Métailié
Tendi Sherpa – Plus haut que l’Everest, d’A. Dussex, Ed. Dussex
Livres de photographie
Sans limite, de Daniel Girardin, Ed. Noir sur Blanc
Tairraz, les Alpes de père en fils, collectif, Ed. Hoëbeke
Le souffle des montagnes, collectif, Ed. Glénat
Aus den Bündner Bergen, de Robert Bösch, Ed. NZZ
Adélie – Terre & mer, de L. Ballesta et V. Munier. Ed. Paulsen
Remise des récompenses du festival, dont le Grand Prix du FIFAD. La cérémonie sera suivie à 20 h 15 par la projection d’une partie des films lauréats. Une soirée à ne pas manquer.